Des câbles noirs
- lederoffgael
- 3 juil.
- 1 min de lecture
Des câbles noirs tressés au ciel,
ils vibrent de données fantômes.
Les fourmis s’arrêtent.
Leurs antennes pointent vers la lumière.
Un bruit dans les murs.
Peut-être le gel qui s’acharne,
ou bien du vivant qui gratte
le fond du monde.
spoiler :
on ne saura pas.
L’oreille examinera
chaque hypothèse.
Un jour plié
comme une liste de tâches,
des mots barrés par l’usure.
Oublié dans la poche.
Je ne vais nulle part.
Ça frotte sous les semelles,
les cailloux ont des choses
à dire.
Eux.
Un chat en rogne,
au loin, dans le vent.
J’ai cru reconnaître mon nom.
Mais non.
Je poursuis le chemin,
pour d’autres flaques
qui savent au moins
refléter le ciel sans mentir.
Un animal traverse
au passage piéton.
Sous ses sabots : la boue.
Sur son dos : le vent.
Et parfois un oiseau.
Non.
C’est faux.
J’aurais aimé un oiseau.
La bête ne parle pas,
mais le silence autour d’elle
s’organise en ondes.
Un rien
qui arrondit le monde.