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Des câbles noirs

Des câbles noirs tressés au ciel,

ils vibrent de données fantômes.

Les fourmis s’arrêtent.

Leurs antennes pointent vers la lumière.


Un bruit dans les murs.

Peut-être le gel qui s’acharne,

ou bien du vivant qui gratte

le fond du monde.

spoiler :

on ne saura pas.

L’oreille examinera

chaque hypothèse.



Un jour plié

comme une liste de tâches,

des mots barrés par l’usure.

Oublié dans la poche.

Je ne vais nulle part.

Ça frotte sous les semelles,

les cailloux ont des choses

à dire.

Eux.



Un chat en rogne,

au loin, dans le vent.

J’ai cru reconnaître mon nom.

Mais non.

Je poursuis le chemin,

pour d’autres flaques

qui savent au moins

refléter le ciel sans mentir.



Un animal traverse

au passage piéton.

Sous ses sabots : la boue.

Sur son dos : le vent.

Et parfois un oiseau.

Non.

C’est faux.

J’aurais aimé un oiseau.


La bête ne parle pas,

mais le silence autour d’elle

s’organise en ondes.

Un rien

qui arrondit le monde.

 
 
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